Françoise : Monologues intérieurs

b) Liens entre A et B

Courts monologues intérieurs de B et A

B1-Eh ! je bronze, moi ! Ote-toi de mon soleil, il y a assez de place ailleurs... Pourquoi reste-t-elle plantée là, à me dévisager... Je la connais ? Mon Dieu ! Gigi...Giselle...Gisèle Wauters, c’est ça : la fille du fossoyeur... Dieu ! qu’elle a changé ! Evidemment en 20 ou 30 ans. Qu’est-ce que je lui en ai voulu à celle-là. Si je fais semblant de ne pas la reconnaître, elle va peut-être se décider à partir...

B2-Nom d’un p‘tit... cette femme, je la connais. Cette tête me dit quelque chose... C’est... On dirait la Germaine, la femme du fossoyeur. Plus jeune, bien avant qu’on l’enterre. Celle d’avant, quand je louais une piaule tout à côté. L’avait une pisseuse, la Germaine ! Une petite peste de gamine... Qui s’appelait... qui s’appelait... Gigi !, c’est ça : la petite Gisèle. Une emmerdeuse, mais alors là ! de première : la terreur du parc. Qu’est-ce qu’elle ressemble à sa mère !

A-Elodie Bouchard ! Elodie, en vieille peau. Etendue sur le gazon, mais toujours sapée en princesse. Toujours aussi péteuse, toujours le style « j’ai du fric, pas vous ».. Et bêcheuse avec ça : on le lève pas les yeux sur les gens d’en bas... Mais attends, ma vieille, tu peux faire semblant, j’ai bien vu que tu m’avais jeté un coup d’œil. Fais pas semblant de m’ignorer, snobinarde !